Exemples de thématiques

Le syndrome du jumeau perdu

Quand l’un des deux fœtus meurt au cours de la grossesse.

 

Cette blessure fondamentale touche plus de monde qu’on ne l’imagine. Un fœtus sur 10 perdrait un jumeau au cours de la grossesse. Cette gémellité peut durer seulement quelques heures, quelques jours, voire quelques semaines. Elle est rarement détectée car elle prend fin en tout début de grossesse, avant la première échographie (d’où la difficulté d’obtenir des chiffres précis).

 

La disparition du jumeau peut survenir de trois manières :

 

- le jumeau est expulsé hors du corps de la mère (comme lors d’une fausse-couche). Principalement lorsque les jumeaux se développaient dans deux poches différentes. La mère peut constater une perte de sang, qui n’est pas toujours identifiée clairement comme la perte d’un embryon.

- le jumeau mort est absorbé par le placenta, générant souvent un profond écœurement gustatif pour celui qui reste.

- le jumeau mort est ingéré par le jumeau restant

 

Dans tous les cas, les conséquences psychologiques sont importantes pour le jumeau restant. Sans en avoir conscience, il peut porter l’impact de cette perte toute sa vie :

 

- un sentiment de solitude chronique, de vide intérieur

- la peur de se retrouver seul, d’être abandonné

- une difficulté à faire des choix

- des troubles digestifs, des maux de ventre récurrents

- une malformation vertébrale, de type scoliose

- des troubles alimentaires, notamment de l’hyperphagie (« manger pour deux »)

- des envies de sucre exacerbées (pour contrecarrer l’écœurement)

- un profond sentiment de culpabilité

- une dépendance affective dans son couple, un besoin de vivre des relations exclusives

- un sentiment latent d’attendre quelqu’un, de chercher quelqu’un

- un mal-être intérieur, une tendance à la déprime voire à la dépression

- des migraines à répétition

 

Les constellations familiales permettent de rouvrir ce temps de gémellité dans ce début de vie intra-utérine : Deux fœtus, l’un tout contre l’autre, presque en fusion. C’est lent et doux. Puis d’un instant à l’autre, tout bascule. L’un vient de mourir. Pour le jumeau en question, cette mort est souvent sereine : « J’ai fait le bout de chemin que j’avais à faire. » Pour l’autre, c’est l'incompréhension : « Qu’est ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que j’ai fait ? » S’en suit un profond chagrin, le désespoir de se retrouver seul, la sensation d’être abandonné, délaissé.

 

 

Les constellations familiales permettent ainsi de regarder en face cette blessure, d’en prendre conscience, de la ressentir et de la consoler enfin. C’est un grand soulagement, même une fois adulte, d’apaiser cette souffrance intense subie dans les premiers instants de la vie.


Lignée maternelle 

Quand l’amour n’est pas au rendez-vous

 

Qu’elle est importante notre lignée maternelle !

 

Celle qui nous ancre dans la Terre, qui nous soutient toute une vie, à la fois puissante et moelleuse, stable et aimante. Dans une lignée maternelle sereine, la mère est heureuse que son enfant la dépasse, aille plus loin qu’elle ne l’a été. Elle est l’arc, il est la flèche. L’enfant peut s’appuyer, se laisser porter dans une confiance pleine. Il s’enracine solidement avant de déployer ses ailes, de plus en plus grandes. Et c’est parce qu’il est libre de voler qu’il aime retourner au nid, partager cet amour et repartir, rempli. Des racines et des ailes, un héritage inestimable que l’enfant pourra, un jour, offrir à son tour.

 

Mais qu’elle est fragile cette lignée maternelle !

 

Un enfant non désiré, qui arrive trop tôt, trop tard. Un enfant « de trop ». Une mère fatiguée de donner la vie au détriment de la sienne. Une mère qui, elle-même, n’a pas reçu d’amour, ou pas suffisamment. Une mère qui a tant désiré son enfant et qui, pourtant, regrette sa vie d’avant, sans lui. Plus libre, plus reposée.

Les constellations familiales aident à mettre des mots sur le manque d’amour (ô combien tabou !) d’une mère pour son enfant. Des mots abruptes, inacceptables pour bien des oreilles de notre société. Et pourtant des mots qui libèrent. Des mots qui disent enfin tout haut ce que les corps, de la mère et de l’enfant, connaissaient déjà par cœur. 

 

Des exemples de travail en constellations familiales :

 

La mère ressent une vive colère, qu’elle contient en serrant les dents. Elle ne parvient pas à regarder son enfant. Quand son regard se pose furtivement sur lui, elle se sent oppressée : « Je suis obligée, je n’ai pas envie. » Elle en veut à son enfant de s’être « imposé » dans son corps. Sa colère s’entremêle de culpabilité. Puis, les mots tant attendus par le corps arrivent enfin : « Je ne voulais pas de toi. » … « Pas maintenant. » … « Je n’étais pas prête. » … « Je n’avais pas envie que tu sois là. » …  Ou encore,

La mère regarde fixement son enfant, elle ressent de la haine envers lui. L’envie de le dénigrer, de le rabaisser, de le violenter moralement voire physiquement. Derrière cette haine, plus profondément en elle se cache une jalousie qu’elle ne peut avouer : « Je ne veux pas que mon enfant soit meilleur que moi, je ne veux pas qu’il soit plus regardé que moi… car surtout, je ne veux pas qu'il soit plus aimé que je ne l’ai été. » Les ressentiments de la mère laissent alors place à sa propre souffrance : celle d’une petite fille mal-aimée.

 

La constellation familiale permettra de regarder en face cette blessure d’amour, en remontant au niveau des grands-parents et parfois au-delà. Reconnaître ce manque d’amour, honorer les souffrances engendrées parfois depuis des générations, permettent à la mère de dire sa difficulté à son enfant : « Je ne peux pas donner ce que je n’ai pas reçu. » … « Je ne sais pas comment aimer. »

 

La mère respire profondément. Dire lui permet de faire de la place à ses émotions, de reconnaître sa propre souffrance, d’accepter ses ressentis. Ses émotions peuvent enfin la traverser et s’apaiser progressivement. Son corps se détend.

 

L’enfant lui, écoute, très attentif… D’abord triste, en colère, c’est ensuite un profond soulagement qui s’installe dans son corps : cette vérité qu’il connaissait déjà (plus ou moins consciemment) est enfin dite, authentique. Elle ne reste plus coincée entre sa mère et lui. Les regards sont plus fluides, des sourires apparaissent. Leur relation se désencombre, d’autres émotions peuvent prendre place entre eux.

 

 


 

Secret de famille

Ce qui a été tu… tue.

 

 

Le poids des secrets de famille est énorme ! 

 

Un père officiel qui n'est pas le père biologique, un inceste, un enfant décédé caché à la fratrie, une double vie amoureuse, un suicide déguisé en mort naturelle etc. 

 

C'est un leurre de croire que l'on enterre avec soi ses secrets dans la tombe. Même s’ils n’ont jamais été révélés, les secrets demeurent présents dans l’inconscient familial et les conséquences sont lourdes, voire désastreuses, pour les descendants de la lignée.

 

Plus que le fait en lui-même, c’est le silence qui traumatise.

 

Les non-dits se répercutent de génération en génération, comme un poison. 

Combien de mal-être, de pertes de sens, de comportements à risque, de colères, d’incapacité à trouver sa place ou à construire une vie amoureuse sont liés à un secret de famille.

 

Tout dans une famille a besoin d'être reconnu, même ce qu'il y a de plus douloureux. Les constellations familiales permettent de faire la lumière sur un tel secret. Non pas par curiosité,  (nous ne sommes pas autorisés à fouiller le passé de nos ancêtres par simple curiosité !), mais pour reconnaître et honorer les souffrances qui pèsent sur nos vies et leur permettre de retourner à leur place dans l'histoire familiale, en paix. Nous pouvons alors nous libérer de ce fardeau : c 'est un cadeau pour soi et pour toute sa lignée. 

 

 


Ce travail s'effectue dans le cadre précis et adapté des Constellations familiales. Ces thématiques sont des exemples, des pistes de compréhension et non des généralités.

Chaque histoire, chaque constellation est unique.